Aller au contenu

WTA Tour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
WTA Tour
Description de l'image Wta-logo.svg.
Généralités
Sport TennisVoir et modifier les données sur Wikidata
Création juin 1973
Site web officiel www.wtatennis.com
Pour la compétition en cours voir :
Saison 2025 de la WTA

L'Association des joueuses de tennis (en anglais : Women's Tennis Association ou WTA) est la principale association sportive organisant les compétitions tennistiques professionnelles des femmes[1] à travers le monde : le WTA Tour. Son équivalent masculin est l'Association of Tennis Professionals (ATP).

Fondée en 1973 par Billie Jean King, après deux années de tâtonnements, la WTA dispose de trois sièges : le principal à St. Petersburg aux États-Unis, le siège Europe à Roehampton en Angleterre, près de celui de la Fédération internationale de tennis (ITF), et le siège Asie-Pacifique à Pékin en Chine.

L'origine de la WTA remonte à 1970 aux États-Unis.

Depuis l'avènement de l'ère Open deux années plus tôt, femmes et hommes ne sont pas traités sur un pied d'égalité, les rétributions des premières pour leurs prestations sportives se réduisant à une fraction de celles des seconds (dix pour cent ou moins)[2].

Gladys Heldman, fondatrice et directrice du magazine World Tennis, décide alors d'instaurer un circuit professionnel exclusivement féminin et autonome. Neuf joueuses, the Original 9, acceptent de la suivre dans ce projet en signant chacune auprès d'elle un contrat symbolique de 89 cents[2] : Billie Jean King, Rosie Casals, Nancy Richey, Kerry Melville, Peaches Bartkowicz, Kristy Pigeon, Judy Dalton, Valerie Ziegenfuss et Julie Heldman (fille de Gladys). En 2021, ces neuf joueuses intègrent collectivement le International Tennis Hall of Fame.

Rapidement, Gladys Heldman obtient l'appui financier du cigarettier Philip Morris et, le , se tient à Houston le Virginia Slims Invitational doté de 7 500 dollars[3]. C'est un succès populaire, même si les joueuses américaines (sept parmi les Original Nine) sont alors temporairement suspendues par l'USLTA[2], avant que cette dernière n'intègre le nouveau circuit féminin dans ses propres structures.

En 1971, dix-neuf tournois parrainés par Virginia Slims sont programmés pour une dotation financière totale de 309 100 dollars[4].

En 1973, Billie Jean King crée la WTA en vue de défendre l'intérêt des joueuses et de rassembler un maximum d'épreuves féminines au sein d'une même compétition. Cette unification sera finalement effective en 1983[5],[6],[7],[8] ; la même année, à l'US Open, hommes et femmes se partagent des primes égales.

La WTA signe en 1974 son premier contrat de retransmission télévisée avec CBS, jusqu'en 2012 le circuit WTA est diffusé sur Eurosport.

250 joueuses sont professionnelles en 1980, se disputant une cinquantaine de tournois à travers le monde[4]. En 2007, elles sont plus de 1 300 à batailler pour 62 épreuves dans 35 pays et quelque 62,4 millions de dollars de gratification globale[9]. La WTA estime à 4,5 millions le nombre de spectateurs ayant assisté en 2005 à un match de tennis féminin dans un stade, et à plusieurs centaines de millions le nombre de téléspectateurs tous pays confondus[10].

Gouvernance

[modifier | modifier le code]
Chairman et CEO de la WTA
Durée du mandat Nom
2003-2009 Larry Scott[11]
2009-2015 Stacey Allaster (en)[11]
2015 - Steve Simon[12]

Organisation des compétitions

[modifier | modifier le code]

Catégories de tournois

[modifier | modifier le code]

Indépendamment des quatre tournois du Grand Chelem, organisés par l'ITF, il existe différentes catégories de tournois plus ou moins prestigieux sur le circuit WTA.

De 1971 à 1987

[modifier | modifier le code]

De 1988 à 2008

[modifier | modifier le code]

De 1988 à 2008[13], on compte cinq « classes » de tournois WTA strictement définis. Par ordre d'importance, de points attribués aux participantes et de dotation financière :

  • les tournois dits Tier I (réunissant les toutes meilleures joueuses) ;
  • puis les tournois Tier II ;
  • les Tier III ;
  • les Tier IV ;
  • et les Tier V (ces derniers disparaissant en 2006).

Enfin, le Masters aligne les meilleures joueuses de l'année écoulée, en simple et en double.

De 2009 à 2020

[modifier | modifier le code]

2009 voit intervenir une importante réforme, visant à une meilleure lisibilité du calendrier, avec une réduction à seulement deux « classes » de tournois WTA[14] :

  • des épreuves dites « WTA Premier Events », dont :
    • quatre tournois « combinés », « Premier Mandatory », c'est-à-dire simultanément organisés avec l'ATP (avec parité des gains). Toute joueuse dont le classement lui permet d'intégrer la compétition a l'obligation théorique de s'y présenter, sous peine de sanctions financières ;
    • des tournois strictement féminins, « Premier 5 » et « Premier » ;
  • des épreuves moins prestigieuses et moins dotées, dites « WTA International Events ». Les joueuses qui se sont le mieux distinguées dans cette catégorie de tournois se retrouvent en fin d'année pour le « tournoi international des championnes » (de 2009 à 2014), remplacé en 2015 par un « Masters bis », le Trophée de l'élite.

Le Masters regroupe toujours les meilleures joueuses de simple et équipes de double en novembre.

En 2012, une troisième catégorie « WTA 125 » est créée, hiérarchiquement située entre les tournois ITF et les « International Events ». Deux épreuves de cette catégorie, à Taïwan et en Inde, figurent au calendrier 2012[15].

Depuis 2021

[modifier | modifier le code]

La WTA annonce fin un changement de nom des catégories de ses tournois. En effet, pour une meilleure lisibilité par-rapport aux catégories de l'ATP[16]. Ainsi, on a :

  • les WTA 1000 qui regroupent les meilleures joueuses (anciennement Premier Mandatory et Premier 5) ;
  • les WTA 500 (anciennement Premier) ;
  • les WTA 250 (anciennement International). ;
  • les WTA 125.

Malgré le changement de nom, les attributions de points restent les mêmes.

Classements WTA

[modifier | modifier le code]

Les tableaux ci-dessous sont les classements mondiaux établis par la WTA en simple et en double. Ils sont mis à jour hebdomadairement au regard des performances sportives.

Simple
Rang Évolution Nom Points
1 en stagnation Aryna Sabalenka 12 010
2 en stagnation Coco Gauff 7 669
3 en stagnation Iga Świątek 6 933
4 en stagnation Jessica Pegula 5 488
5 en stagnation Mirra Andreeva 4 948
6 en augmentation Madison Keys 4 579
7 en diminution Zheng Qinwen 4 553
8 en diminution Amanda Anisimova 3 834
9 en stagnation Jasmine Paolini 3 586
10 en augmentation Elena Rybakina 3 283
Double
Rang Évolution Nom Points
1 en stagnation Taylor Townsend 8 145
2 en stagnation Kateřina Siniaková 7 820
3 en stagnation Jeļena Ostapenko 7 440
4 en augmentation Veronika Kudermetova 6 435
5 en augmentation Sara Errani 6 370
5 en augmentation Jasmine Paolini 6 370
7 en diminution Erin Routliffe 6 155
8 en augmentation Zhang Shuai 5 340
9 en stagnation Diana Shnaider 5 325
10 en stagnation Anna Danilina 5 180

Fonctionnement

[modifier | modifier le code]

Le classement WTA fonctionne comme suit et selon les règles édictées par l'instance de la WTA[17]. Il est cumulatif sur une période de 52 semaines, c'est-à-dire déterminé par la quantité de tournois joués pendant les 52 semaines ainsi que les meilleurs résultats obtenus sur cette période et fixé à seize tournois pour déterminer le classement WTA d'une joueuse de simple et onze tournois pour une joueuse de double. Ce classement doit inclure selon les règles (chapitre XIV)[18] :

  • les points obtenus dans les quatre tournois du Grand Chelem ;
  • les points des tournois obtenus dans les tournois de la catégorie Premier Mandatory ;
  • ceux des deux meilleurs résultats parmi les tournois de la catégorie Premier 5 pour les joueuses membre du top 20 ;
  • les points obtenus au Masters.

Classement technique

[modifier | modifier le code]

Instauré sous une forme informatisée dès 1973, il fait l'objet d'une publication hebdomadaire depuis le 1975, en principe tous les lundis.

Selon sa catégorie (voir ci-dessus), un tournoi WTA attribue à l'ensemble des participantes un volume de points plus ou moins important[19]. Chaque joueuse en reçoit un nombre d'autant plus élevé qu'elle y réalise un long parcours ; sur la base de ses meilleurs résultats au cours des 52 dernières semaines[20], l'addition de ces points détermine son classement. La joueuse qui obtient le plus haut total est désignée « numéro un mondiale »[21]. Jusqu'aux années 1990, il était nécessaire de participer à au moins six tournois WTA pour être classée. Désormais, trois tournois suffisent.

Le classement d'une joueuse décide si celle-ci peut prétendre à entrer directement dans le tableau principal d'une épreuve ou si, à l'inverse, elle doit disputer les qualifications.

Les modalités relatives à la répartition des points font l'objet d'un vote de l'association des joueuses et peuvent sensiblement varier d'une année sur l'autre. Ainsi, de 1996 à 2005, chaque victoire d'une joueuse se voyait assortie d'un bonus de points dépendant précisément du rang occupé par la joueuse battue (un succès face à une adversaire proche du sommet rapportant davantage qu'un autre face à une adversaire plus modeste) — ce système a été abandonné en 2006.

Depuis 1975, vingt-neuf joueuses se sont hissées au premier rang mondial[22].

Numéros 1 en fin d'année depuis 1975

[modifier | modifier le code]

Semaines passées à la tête du classement WTA

[modifier | modifier le code]

Section mise à jour le  :

Total de semaines
# Joueuse Semaines no 1
1re Steffi Graf 377
2e / Martina Navrátilová 332
3e Serena Williams 319
4e Chris Evert 260
5e Martina Hingis 209
6e / Monica Seles 178 (113+65)
7e Iga Świątek 125
8e Ashleigh Barty 121
9e Justine Henin 117
10e Lindsay Davenport 98
11e Caroline Wozniacki 71
12e Simona Halep 64
13e Victoria Azarenka 51
14e Amélie Mauresmo 39
15e Aryna Sabalenka 38
16e Angelique Kerber 34
17e Dinara Safina 26
18es Naomi Osaka 25
19e Tracy Austin 21
Maria Sharapova
21e Kim Clijsters 20
22e Jelena Janković 18
23e Jennifer Capriati 17
24es Ana Ivanović 12
Arantxa Sánchez
26e Venus Williams 11
26e Karolína Plíšková 8
28e Garbiñe Muguruza 4
29e Evonne Goolagong 2

Les joueuses en activité sont en gras.
L'actuelle numéro 1 est soulignée.

Semaines consécutives
# Joueuse Série
1res Steffi Graf 186
Serena Williams
3e \ Martina Navrátilová 156
4e Ashleigh Barty 114
5e Chris Evert 113
6e Steffi Graf 94[23]
7e Monica Seles 91
8e Martina Navrátilová 90
9e Steffi Graf 87
10e Martina Hingis 80
11e Chris Evert 76
12e Iga Świątek 75
13e Martina Hingis 73
14e Monica Seles 64[24]
15e Justine Henin 61
16e Serena Williams 57
17e Iga Świątek 50
18es Caroline Wozniacki 49
Serena Williams
20e Simona Halep 48
21es Lindsay Davenport 44
Justine Henin
23es Martina Hingis 34
Amélie Mauresmo
25e Aryna Sabalenka 30
Pays
# Pays Semaines
no 1
Nombre
de joueuses
Dernière
année no 1
1er Drapeau des États-Unis États-Unis 1123 8 2017
2e Drapeau de l'Allemagne Allemagne 411 2 2017
3e Drapeau de la Suisse Suisse 209 1 2001
4e Drapeau de la Belgique Belgique 137 2 2011
5e Drapeau de la Pologne Pologne 125 1 2024
6e Drapeau de l'Australie Australie 123 2 2022
7e Yougoslavie 113 1 1993
8e Drapeau de la Biélorussie Biélorussie[25] 89 2 2025
9e Drapeau du Danemark Danemark 71 1 2018
10e Drapeau de la Roumanie Roumanie 64 1 2019
11e Drapeau de la Russie Russie 47 2 2012
12e Drapeau de la France France 39 1 2006
13e Drapeau de la Serbie Serbie 30 2 2009
14e Drapeau du Japon Japon 25 1 2019
15e Drapeau de l'Espagne Espagne 16 2 2017
16e Drapeau de la Tchéquie Tchéquie 8 1 2017

Joueuses numéros un mondiales par ordre chronologique

[modifier | modifier le code]

Section mise à jour le  :