Au Cachemire, l’hindouisme sabre au clair
Jeudi
24 avril 2025
Plus de 25 personnes, majoritairement des touristes indiens, ont été tuées lors d’une fusillade au Cachemire indien — région limitrophe de l’Inde et du Pakistan — ce mardi 22 avril. L’attentat a été revendiqué par le Front de résistance, une organisation islamiste que New Delhi accuse Islamabad de soutenir. En représailles, l’Inde a annoncé la fermeture de l’unique point de passage terrestre entre les deux pays ainsi que la suspension du traité de partage des eaux du fleuve Indus, qui date de 1960. Cette dernière mesure a été qualifiée d’ « acte de guerre » par le Pakistan.
En 2019, le « Diplo » rendait compte d’un coup de force constitutionnel du premier ministre ultranationaliste indien M. Narendra Modi, au Cachemire. La journaliste Vaiju Naravane y présente l’abrogation de l’article 370 de la Constitution indienne, qui garantissait l’autonomie de l’État du Jammu-et-Cachemire par décret présidentiel, au milieu de l’été, comme « coup d’État constitutionnel ». La journaliste citait également les sombres prédictions de l’essayiste Prem Shankar Jha à la suite de cette « trahison » de la Constitution fédérale : « Commencera alors une guerre longue et sanglante qui verra le terrorisme s’étendre au reste de l’Inde, où les points faibles ne manquent pas. Le pays, pour y répondre, se transformera en État policier. Les faux combats soigneusement mis en scène se multiplieront. Les musulmans en seront les principales victimes. Pour l’Inde telle que nous l’avons connue jusqu’à ce jour, ce sera le début de la fin. »