"G�nocide culturel"

�� Les politiques de protection :� un groupe attire l'attention sur le "G�nocide culturel"
pendant le processus d'adh�sion de la Turquie.

�Par Zhanna Alexanian
Reporter � ArmeniaNow
Traduction Louise Kiffer

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Alors que l'Union Europ�enne se penche sur la demande d'adh�sion de la Turquie, quelques Arm�niens s'occupent intens�ment de d�fendre leur cause contre ce qu'ils appellent "le G�nocide culturel".�

Au mois de juillet 2005, un groupe de l'intelligentsia arm�nienne s'est r�uni � Er�van pour discuter des moyens d'attirer l'attention sur la destruction de l'architecture arm�nienne en territoire turc.

Armen Hakhnazaryan, qui avait fond�, il y a 35 ans en Allemagne, une organisation pour �tudier l'architecture arm�nienne,� dit qu'ils avaient lutt� pour la reconnaissance du G�nocide par l'Allemagne, mais c'est seulement lorsque la question de l'entr�e de la Turquie dans l'UE s'est pos�e, que le Bundestag allemand a adopt� la r�solution condamnant les �v�nements de 1915.

"Ces faits au sujet du g�nocide culturel, que nous avons pr�sent�s aux membres du Parlement et � diff�rents partis, ont jou� aussi un grand r�le, dit Haknazaryan, non pas parce qu'ils les ignoraient et que leurs yeux se soient ouverts brusquement, mais parce que du point des politiciens d'aujourd'hui, une population de 70 millions entrant en Europe fait peur. Nous devions profiter de l'occasion".

�Les membres du Parlement allemand, qui ont diffus� la r�solution, se sont entretenus avec Hakhnazaryan, qui s'est consacr� � la t�che de faire conna�tre le "g�nocide culturel" (quoique le terme de g�nocide culturel ne fasse pas partie de la Convention des Nations Unies de 1945, il est largement accept� par la communaut� internationale).

"Au cours de ces derni�res ann�es, le terme de cannibalisme culturel� a �t� employ�. C'est-�-dire qu'une nation non seulement extermine les valeurs d'une autre, mais aussi les exproprie. Et c'est l� du cannibalisme", dit le directeur de la Division Turque de l'Institut des Etudes Orientales de l'Acad�mie Nationale des Sciences, Ruben Safrastyan.

Il a pr�sent� �galement les bases l�gales de la question, qui peuvent �tre utilis�es par l'Arm�nie pour soulever le probl�me de la responsabilit� de la Turquie devant les instances internationales.

La politique de la Turquie peut �tre condamn�e: par le trait� de Lausanne de 1923, par l'Accord de 1972 de l'UE sur l'H�ritage Naturel et la Culture Mondiale, �et l'Accord de 1992 sur la Pr�servation de l'H�ritage architectural.

Le premier de ces Accords imposait � la Turquie de pr�server les monuments de la minorit� chr�tienne vivant sur son territoire.

Une r�solution sur le G�nocide arm�nien par le Conseil de l'Europe en 1987 peut aussi aider l'Arm�nie dans cette affaire. Selon cette r�solution, la Communaut� Europ�enne demande � la Turquie de respecter et de pr�server les monuments historiques de la nation arm�nienne. L'extermination� des monuments arm�niens de Turquie a commenc� avec le G�nocide arm�nien et se poursuit jusqu'� ce jour.

Dans les ann�es 1920, il y avait plus de 900 �glises arm�niennes en Turquie. En 1974, selon les donn�es publi�es par l'UNESCO, plus de la moiti� d'entre elles ont �t� d�truites, 212 �taient tomb�es en ruine et 197 n�cessitaient une reconstruction urgente.

"Il ne reste plus que des d�bris, et leur nombre diminue jour apr�s jour. Nous avons des pertes chaque jour. Nous avons perdu notre pays avant de pouvoir le reconna�tre" �dit le coordinateur de la branche arm�nienne de l'organisme pour la Recherche de l'Architecture Arm�nienne, Samvel Karap�tyan.

Les sp�cialistes accusent la Turquie d'exterminer la culture arm�nienne par transformation des �glises en mosqu�es et par d'autres moyens.

"J'ai �t� extr�mement affect� quand j'ai su que la Cath�drale d'Urfa qui avait �t� utilis�e en 1915 pour br�ler vifs 3000 Arm�niens, avait �t� transform�e en caserne de pompiers apr�s la fondation de la R�publique turque", dit Safrastyan.

Safrastyan et les autres se plaignent aussi que les monuments ont �t� d�molis par des "excavations" � la recherche d'or enterr�.

Le Chef� du Tr�sor Spirituel de la Congr�gation Mekhitariste, le P�re Haroutioun Bezdikian a parl� du vandalisme culturel en G�orgie et en Azerba�djan.

"Le seul pays de nos voisins qui pr�serve les monuments arm�niens sur son territoire, est l'Iran" dit le repr�sentant de la Congr�gation Mekhitariste.

A l'issue de la discussion, une lettre ouverte a �t� adress�e aux autorit�s arm�niennes, les pressant de rappeler � la Turquie sa responsabilit� pour la destruction de la culture arm�nienne.

Source: http://www.armenianow.com/archive/2005/eng/?go=print&id=1159

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Les photographies en couleur ont �t� prises par Dick Osseman � Ourfa au cours de l'�t� 2005

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��A Saladin de Eyyoubi cherife de la mosquee contruite en 1994 ��

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